2019 Gouvernement ouvert et égalité de genre

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Opportunités pour la participation des organisations de défense des droits des femmes

L’égalité de genre est un domaine thématique qui revêt une importance grandissante dans la communauté œuvrant pour un gouvernement ouvert. Des raisons normatives fondées expliquent cela : les femmes constituent la moitié de la population mondiale et il est donc normal d’inclure les femmes, ainsi que d’autres voix diverses et intersectionnelles, à tous les niveaux de gouvernance. Ce n’est que justice. Ainsi que le rapport 2019 de l’Initiative féministe pour un gouvernement ouvert l’indique en détail, il existe de solides arguments stratégiques justifiant que les processus du Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO) soient plus inclusifs.

Les raisons pour lesquelles les gouvernements membres du PGO doivent se rapprocher plus systématiquement des organisations et des mouvements de défense des droits des femmes, dans le cadre des processus de gouvernement ouvert, sont notamment les suivantes :

  • Élargir la base des parties prenantes qui ont voix au chapitre : le PGO peut catalyser l’inclusion de davantage de voix autour de la table de discussion ;  c’est là une proposition qui peut aider à renforcer le mouvement, à établir un consensus autour des principes du PGO, et à s’appuyer sur d’autres ressources et influences individuelles et organisationnelles.
  • Créer des voies vers une plus grande inclusion : de multiples organisations et mouvements de défense des droits des femmes disposent déjà de solides partenaires intersectionnels (notamment ceux centrés sur la défense des minorités raciales ou ethniques, des personnes handicapées, des personnes âgées ou des groupes LGBT+) et sont connectés à des réseaux nationaux ou régionaux. Les approches de cocréation avec ces organisations et mouvements peuvent ouvrir des voies aux gouvernements, et les aider à mieux prendre en compte l’éventail des besoins spécifiques des différents segments de population dans le cadre des engagements pour un gouvernement ouvert.
  • Relier les processus techniques aux réalités vécues : une participation significative des organisations de base – en particulier les organisations et mouvements de défense des droits des femmes – contribue à des processus gouvernementaux ouverts et à ce que ceux-ci reflètent mieux les besoins et les préoccupations des citoyens et des citoyennes. Ceci est particulièrement pertinent si l’on tient compte des conclusions de l’étude soutenue par le PGO (et les groupes de discussion d’EM2030), selon lesquelles de nombreux citoyens·nes de toutes les régions perçoivent actuellement le « gouvernement ouvert » comme un programme piloté depuis la capitale et surtout dirigé par des experts techniques.
  • Exploiter les connaissances thématiques approfondies : les organisations de défense des droits des femmes sont les mieux placées pour apporter des connaissances approfondies sur les défis réels auxquels les femmes et les filles sont confrontées dans leur communauté, notamment des orientations sur la manière dont elles interagissent différemment avec les services publics, ou avec des mécanismes plus larges de transparence et de redevabilité. Ces organisations disposent d’une expertise et peuvent contribuer à des approches de plaidoyer essentielles dans certains domaines thématiques (par exemple, la violence fondée sur le genre ou la participation politique des femmes) qui peuvent guider les engagements spécifiques en matière de genre.

2021 – Le pouvoir des mouvements féministes guidés par les données 

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Le rôle majeur que jouent les mouvements féministes1 et les mouvements en faveur des droits des filles et des femmes dans la promotion de l’égalité de genre est de mieux en mieux documenté. De plus, il est de plus en plus reconnu que, lorsque des défenseur·euse·s sont équipé·e·s de données ainsi que des compétences requises pour les utiliser de manière efficace, les efforts qu’ils et elles déploient pour influencer les décideur·euse·s ont plus de chances d’être crédibles et d’aboutir à des prises de décisions qui reposent davantage sur des éléments factuels. Toutefois, les organisations féministes sont souvent confrontées à des problèmes de ressources (financières et humaines) et elles disposent de capacités limitées pour mener des actions de plaidoyer guidées par les données. Dans de nombreuses régions, on observe également un recul de plus en plus prononcé en matière d’égalité de genre, ainsi qu’un rétrécissement de l’espace de la société civile dans son ensemble. À cela s’ajoute l’insuffisance d’investissements dans les processus de collecte et de diffusion de données sur le genre qui soient régulières et de qualité. Ces problèmes affaiblissent l’influence que les mouvements féministes peuvent exercer sur les décideur·euse·s avec des données.  

Equal Measures 2030 (EM2030) œuvre à la résolution d’un certain nombre de ces problèmes, à la fois directement dans le cadre de ses programmes et indirectement par le biais de ses partenariats, de ses actions de plaidoyer, et de ses communications avec les donateurs, les acteurs de l’ONU, les gouvernements et autres acteurs. Ce document passe en revue les éléments factuels qui sous-tendent cette approche et cherche ainsi à établir une compréhension commune et un ensemble de recommandations sur ce sujet pour le partenariat Equal Measures 2030.   

Rapport sur l’Indice du genre dans les ODD 2019

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Le Rapport mondial 2019 « Tirer parti du pouvoir des données pour l’égalité de genre : Présentation de l’Indice du genre dans les ODD 2019 d’EM2030 », présente l’édition 2019 de notre Indice. C’est l’outil le plus complet actuellement disponible pour explorer la question de l’égalité de genre dans 129 pays (regroupant 95 % de la population féminine du monde), 14 des 17 Objectifs de développement durable (ODD) et 51 des cibles qui y sont liées.

L’étude menée a permis de constater qu’alors qu’il reste à peine 11 ans pour arriver à l’échéance 2030, près de 40 % de la population féminine du monde – soit 1,4 milliard de femmes et de filles – vivent dans des pays où l’égalité de genre est loin d’être une réalité.

Une proportion similaire (soit également 1,4 milliard de personnes) vit dans des pays qui « passent à peine » la barre dans ce domaine. Même les pays les plus performants ont encore du chemin à faire, en particulier sur les questions complexes qui se rapportent au changement climatique, à la budgétisation sexospécifique et aux services publics à la disposition des femmes, leur accès à des postes haut placés, les écarts de rémunération entre hommes et femmes et la violence sexiste. Aucun pays au monde n’a encore atteint « l’étape finale » en matière de l’égalité de genre.

Rapport mondial 2019 – Vue d’ensemble

Section 1 : Avant-propos des partenaires d’Equal Measures 2030 : Le Réseau de développement et de communication des femmes africaines (FEMNET), le Asian-Pacific Resource & Research Centre for Women (ARROW), la Fondation Bill & Melinda Gates, le Comité d’Amérique latine et des Caraïbes pour la défense des droits des femmes (CLADEM), Data2X, la Coalition internationale pour la santé des femmes (IWHC), KPMG, ONE, Plan International, et Women Deliver.   

Section 2 : Principales conclusions de l’Indice du genre dans les ODD de 2019.

Section 3 : Présentation de l’Indice, de l’approche, de ce qui rend cet indice unique et de la façon dont les conclusions doivent être interprétées.

Section 4 : Principales conclusions au niveau mondial, modèles et comparaisons des scores de l’Indice entre et à l’intérieur des différentes régions – Asie et Pacifique, Europe et Amérique du Nord, Amérique latine et Caraïbes, Moyen-Orient et Afrique du Nord, Afrique subsaharienne.

Section 5 : Aperçu des scores de l’Indice au niveau régional et du contexte de l’égalité de genre, et approfondissement thématique sur : 1) les inégalités dans l’éducation des filles ; 2) les femmes aux postes de recherche scientifique et technologique ; 3) la sécurité physique des femmes et des filles ; 4) les obstacles juridiques pour les femmes ; 5) les femmes dans les gouvernements.

Section 6 : Ne laisser personne pour compte : les formes multiples et entrecroisées de discrimination à l’égard des femmes et des filles.

Section 7 : Recommandations pour l’action. 

Annexes : Elles contiennent une description du cadre logique des indicateurs, de la méthodologie et de la conception de l’Indice.