L’Indice du Genre dans les ODD 2022 d’EM2030

3 mins

L’Indice du genre dans les ODD 2022 montre que peu de progrès en matière d’égalité des sexes au niveau mondial entre 2015 et 2020. Le score de l’indice mondial pour l’égalité des sexes s’élève à seulement 67,8 en 2020 : seulement une légère amélioration de moins de deux points depuis 2015.

Si les tendances actuelles se poursuivent, il ne s’élèvera qu’à 71 sur 100 en 2030, date limite pour la réalisation des ODD. Ces prévisions pourraient même être considérées comme optimistes, étant donné l’impact que la pandémie de COVID-19 a déjà eu sur le bien-être des filles et des femmes dans le monde entier

Principales conclusions

  • Les progrès en matière d’égalité des sexes ont été trop lents, trop fragiles et trop fragmentés : il y a eu peu de progrès en matière d’égalité des sexes au niveau mondial entre 2015 et 2020.
  • Si les tendances actuelles se poursuivent, le monde atteindra un indice de seulement 71 sur 100 d’ici 2030, date limite pour la réalisation des ODD.
  • Aucun des 144 pays figurant dans l’Indice du genre dans les ODD n’a atteint l’égalité des sexes, et aucun pays n’est le plus performant au monde – ni même parmi les dix meilleurs au monde – pour tous les ODD. Chaque pays a plus à faire pour concrétiser la vision de l’égalité des sexes intégrée dans les objectifs.
  • Moins d’un quart des pays font des « progrès rapides » vers l’égalité des sexes ; un tiers des pays ne font « aucun progrès » ou vont dans la « mauvaise direction ».
  • Du côté positif, plus de la moitié des pays du monde évoluent dans la bonne direction en matière d’égalité des sexes.
  • Cependant, en 2020, plus de trois milliards de filles et de femmes vivaient encore dans des pays affichant des scores « faibles » ou « très faibles » en matière d’égalité des sexes.

Aperçu des recommandations politiques

L’Indice du genre dans les ODD 2022 définit un plan d’action, basé sur six thèmes transversaux qui caractérisent souvent les pays et les régions réalisant des progrès en matière d’égalité des genres.

  • Réformer et appliquer les lois sur les inégalités. Les pays qui réforment et mettent pleinement en œuvre les lois sur l’égalité des sexes ont de meilleurs résultats en matière de santé, de nutrition et d’éducation pour les femmes et leurs familles, un emploi plus résilient pour les femmes et plus de femmes dans leurs parlements.
  • Investir dans les services publics et les infrastructures sociales (y compris les soins). La transformation sociale nécessaire à l’égalité des sexes doit être financée, ce qui nécessite des budgets sensibles au genre, une fiscalité progressive et des investissements importants dans les services publics et les infrastructures publiques (y compris les soins).
  • Promouvoir le leadership, la participation et la voix des filles et des femmes. L’essentiel est de lutter contre les normes de genre et de promouvoir des modèles, la plus grande visibilité des femmes dans la vie publique créant un cercle vertueux de participation.
  • Combler les lacunes en matière de données sur le genre. Cela signifie investir dans l’amélioration de l’infrastructure des données et formaliser l’idée d’un écosystème de données sur le genre, mais aussi mobiliser et créer des ponts entre les différentes parties prenantes et les communautés de données, et faire bon usage des « mégadonnées ».
  • Investissez, créez un espace pour et écoutez les organisations et mouvements féministes. Peu de progrès sur les droits des femmes auraient été réalisés sans la pression et le plaidoyer de ces organisations et mouvements. Ils ont besoin de ressources adéquates et d’espaces sûrs et sécurisés dans lesquels opérer et plaider.
  • Travailler avec et autonomiser les filles et les jeunes femmes. Leurs voix doivent être entendues dans les décisions qui les concernent. Les programmes, les politiques et les lois conçus avec et pour eux, ainsi que le financement de leurs groupes, sont essentiels pour accélérer les progrès vers l’égalité des sexes.

Rapport 2020 Cap sur l’égalité de genre

5 mins

Notre nouveau rapport de recherche permet de conclure que la moitié des pays étudiés (67 sur 129) – où vivent 2,1 milliards de femmes et de filles – n’atteindront aucune des cinq cibles clés de l’égalité de genre d’ici 2030 si leur rythme actuel de progrès ne s’accélère pas. Cette étude couvre les domaines suivants : l’accès à la contraception, l’éducation des filles, le leadership en politique, la législation sur l’égalité au travail et la sécurité. Il est néanmoins également constaté qu’au cours de la prochaine décennie, si tous les pays pouvaient avancer au rythme de ceux qui progressent rapidement, près des trois quarts des femmes et des filles vivraient alors dans des pays qui atteindront quatre des cibles de l’égalité de genre, voire toutes les cinq, d’ici l’an 2030.

Principales constatations

L’analyse montre de façon claire que nous devons accélérer le rythme des progrès pour les filles et les femmes – et certains pays démontrent que des changements rapides sont possibles. Au niveau mondial, il semble que l’on avance dans la bonne direction sur chacune de ces questions, mais en y regardant de plus près, il convient de constater que les progrès ne sont jamais véritablement acquis. Certains pays stagnent, voire reculent sur certains points. Et à l’échelle mondiale, nous sommes en fait loin d’être en mesure d’atteindre ces cinq cibles essentielles en matière d’égalité de genre d’ici l’échéance de 2030. L’analyse révèle en effet que :

  • Les pays n’avancent pas assez vite : au rythme actuel des progrès, aucun pays n’atteindra les cinq cibles (ni même quatre) d’ici 2030, date de référence pour les ODD. Seuls 24 pays atteindront deux ou trois des cinq cibles, et 38 pays n’en atteindront qu’une seule d’ici cette échéance. Un groupe de 67 pays (52 %) ne pourra atteindre aucune des cinq cibles d’ici 2030 (voir la figure 1). En revanche, si tous les pays avançaient au rythme de ceux qui progressent rapidement, presque tous les pays étudiés (123 sur 129) atteindraient au moins deux cibles.
  • Plusieurs pays à revenu élevé stagnent, ou voient leurs progrès s’inverser sur certains points : même si, dans l’ensemble, les pays à revenu élevé ont tendance à enregistrer des indices élevés en matière d’égalité de genre (voir la figure 3), un certain nombre de ces pays riches ont progressé à un rythme assez lent, voire dans la mauvaise direction, sur les questions étudiées. Par exemple, en Serbie et au Japon, l’accès au planning familial s’est détérioré au cours des deux dernières décennies.
  • Les progrès sont évidents, mais pas toujours constants : par exemple, la présence de femmes aux postes gouvernementaux a augmenté à un rythme plus rapide entre 2000 et 2008, mais a ralenti par la suite. Les pays d’Amérique du Nord et d’Europe qui avaient la plus forte proportion de femmes ministres en 2001 (occupant au moins 20 % des postes ministériels) ont depuis vu leur progrès vers la parité ralentir, par rapport à l’ensemble des autres régions. Nous avançons peut-être dans la bonne direction, mais pas assez vite et pas de manière constante.
  • En examinant les choses point par point, on constate qu’au cours des 10 à 20 dernières années, certains pays ont fait des progrès rapides vers l’égalité de genre : par exemple, le Ghana, l’Angola, le Belize et le Viêt Nam, entre autres, ont vu une augmentation de plus de 10 % par an du nombre de filles terminant leurs études secondaires depuis les années 2000.
  • Les facteurs contribuant à des progrès rapides varient selon les domaines concernés et les pays, mais sont en général les suivants : les priorités fixées et l’engagement pris par les gouvernements ; la coordination des investissements ; la mise en œuvre de politiques centrées sur l’égalité (y compris la fixation de quotas) ; et l’influence des défenseurs·res de l’égalité de genre et des personnes et entités engagées dans cette lutte (dont les mouvements féministes). La recherche systématique des facteurs qui font que certains pays progressent plus rapidement dans un domaine ou un autre n’entre pas dans le cadre de cette étude, mais constitue un angle d’analyse important pour les études à venir.
  • Il faut redoubler d’efforts pour atteindre les plus vulnérables : les filles et les femmes confrontées à des formes de discrimination qui se recoupent sont plus susceptibles d’être laissées pour compte, même lorsque des progrès d’ensemble sont réalisés en leur faveur. Par exemple, alors que la violence à leur égard demeure omniprésente dans le monde entier, certains groupes sont plus durement touchés : aux États-Unis, les femmes « amérindiennes et autochtones de l’Alaska » sont la cible de violences sexistes à un taux plus élevé que tout autre groupe ; au Canada, les femmes des Premières nations et Inuits font face à un taux de violence trois fois supérieur à celui touchant les femmes non autochtones.
  • Mais une lueur d’espoir existe : certains pays – dans toutes les régions du monde – évoluent déjà à un rythme accéléré dans un ou plusieurs des cinq domaines clés de l’égalité de genre étudiés. Ainsi, ce rapport constitue un point de départ pour une évaluation plus approfondie de la manière dont le changement pour les filles et les femmes peut être accéléré et dont les expériences réussies peuvent être reproduites afin de mettre le cap sur l’égalité de genre d’ici 2030.

Principales conclusions par question étudiée

Une accélération significative est nécessaire à l’échelle mondiale sur toutes les questions étudiées, mais le but final est plus près d’être atteint sur certaines questions que sur d’autres :

  • Le rythme des progrès réalisés en matière d’accès au planning familial doit être multiplié par trois à l’échelle mondiale pour que cette cible soit atteinte d’ici 2030. Cela permettra à plus de 400 millions de femmes et de filles supplémentaires d’avoir accès à la contraception pour planifier si et quand elles souhaitent avoir des enfants, alors que si le rythme actuel se poursuivait d’ici 2030, ce chiffre ne pourrait être atteint.
  • Le monde doit également avancer trois fois plus vite qu’il ne l’a fait au cours des 10 à 15 dernières années pour faire en sorte que chaque fille termine son cursus secondaire d’ici 2030 : un nombre supplémentaire de 85 millions de filles serait en mesure d’achever leurs études secondaires d’ici 2030 si cette accélération se maintient.
  • À peine 23 % des postes ministériels dans le monde sont occupés par des femmes et 77 millions de femmes et de filles vivent dans des pays où aucune femme n’est ministre. Dans le monde, 64 pays représentant une population féminine de plus de 650 millions n’ont jamais eu à leur tête une femme élue ou nommée cheffe d’État ou de gouvernement. Les progrès dans ce domaine ont été plus lents ces dernières années et 40 pays ont même régressé depuis 2001.
  • L’accélération des progrès devra être proche du triple de ce qu’elle est actuellement pour que les femmes occupent des fonctions politiques au plus haut niveau, au même titre que les hommes, d’ici 2030.
  • Selon les données de la Banque mondiale, en 2009, seuls 16 pays (tous situés en Europe et en Amérique du Nord) ont obtenu une note de 100, pour avoir adopté des lois sur l’égalité au travail. En 2020, ce nombre a plus que doublé pour atteindre 36 pays (répartis sur quatre régions). Il faudrait que 93 pays adaptent leur législation pour être à la hauteur de cette norme d’ici 2030 et pour qu’il soit possible d’atteindre cette cible au niveau mondial(une accélération de plus de trois fois ce nombre). L’adaptation du droit du travail dans différents pays au cours de la dernière décennie a permis à 215 millions de femmes supplémentaires d’avoir désormais droit, en principe, à un congé de maternité de plus de 14 semaines, entre autres prestations sociales.
  • Près de la moitié des femmes dans le monde ne se sentent pas en sécurité la nuit et, depuis 2006, ce chiffre a à peine évolué. De fait, la perception en matière de sécurité s’est aggravée dans près de la moitié des pays étudiés entre 2006 et 2018. Au rythme actuel, il ne sera possible d’atteindre cet objectif – à savoir que toutes les femmes et les filles se sentent en sécurité la nuit – qu’en 2179, soit dans plus de six générations. Les progrès doivent être multipliés par 13 – la plus forte accélération nécessaire, comparativement à l’ensemble des questions étudiées – pour que d’ici 2030, toutes les femmes et les filles affirment se sentir en sécurité.

2019 Gouvernement ouvert et égalité de genre

2 mins

Opportunités pour la participation des organisations de défense des droits des femmes

L’égalité de genre est un domaine thématique qui revêt une importance grandissante dans la communauté œuvrant pour un gouvernement ouvert. Des raisons normatives fondées expliquent cela : les femmes constituent la moitié de la population mondiale et il est donc normal d’inclure les femmes, ainsi que d’autres voix diverses et intersectionnelles, à tous les niveaux de gouvernance. Ce n’est que justice. Ainsi que le rapport 2019 de l’Initiative féministe pour un gouvernement ouvert l’indique en détail, il existe de solides arguments stratégiques justifiant que les processus du Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO) soient plus inclusifs.

Les raisons pour lesquelles les gouvernements membres du PGO doivent se rapprocher plus systématiquement des organisations et des mouvements de défense des droits des femmes, dans le cadre des processus de gouvernement ouvert, sont notamment les suivantes :

  • Élargir la base des parties prenantes qui ont voix au chapitre : le PGO peut catalyser l’inclusion de davantage de voix autour de la table de discussion ;  c’est là une proposition qui peut aider à renforcer le mouvement, à établir un consensus autour des principes du PGO, et à s’appuyer sur d’autres ressources et influences individuelles et organisationnelles.
  • Créer des voies vers une plus grande inclusion : de multiples organisations et mouvements de défense des droits des femmes disposent déjà de solides partenaires intersectionnels (notamment ceux centrés sur la défense des minorités raciales ou ethniques, des personnes handicapées, des personnes âgées ou des groupes LGBT+) et sont connectés à des réseaux nationaux ou régionaux. Les approches de cocréation avec ces organisations et mouvements peuvent ouvrir des voies aux gouvernements, et les aider à mieux prendre en compte l’éventail des besoins spécifiques des différents segments de population dans le cadre des engagements pour un gouvernement ouvert.
  • Relier les processus techniques aux réalités vécues : une participation significative des organisations de base – en particulier les organisations et mouvements de défense des droits des femmes – contribue à des processus gouvernementaux ouverts et à ce que ceux-ci reflètent mieux les besoins et les préoccupations des citoyens et des citoyennes. Ceci est particulièrement pertinent si l’on tient compte des conclusions de l’étude soutenue par le PGO (et les groupes de discussion d’EM2030), selon lesquelles de nombreux citoyens·nes de toutes les régions perçoivent actuellement le « gouvernement ouvert » comme un programme piloté depuis la capitale et surtout dirigé par des experts techniques.
  • Exploiter les connaissances thématiques approfondies : les organisations de défense des droits des femmes sont les mieux placées pour apporter des connaissances approfondies sur les défis réels auxquels les femmes et les filles sont confrontées dans leur communauté, notamment des orientations sur la manière dont elles interagissent différemment avec les services publics, ou avec des mécanismes plus larges de transparence et de redevabilité. Ces organisations disposent d’une expertise et peuvent contribuer à des approches de plaidoyer essentielles dans certains domaines thématiques (par exemple, la violence fondée sur le genre ou la participation politique des femmes) qui peuvent guider les engagements spécifiques en matière de genre.

2021 – Le pouvoir des mouvements féministes guidés par les données 

1 min

Le rôle majeur que jouent les mouvements féministes1 et les mouvements en faveur des droits des filles et des femmes dans la promotion de l’égalité de genre est de mieux en mieux documenté. De plus, il est de plus en plus reconnu que, lorsque des défenseur·euse·s sont équipé·e·s de données ainsi que des compétences requises pour les utiliser de manière efficace, les efforts qu’ils et elles déploient pour influencer les décideur·euse·s ont plus de chances d’être crédibles et d’aboutir à des prises de décisions qui reposent davantage sur des éléments factuels. Toutefois, les organisations féministes sont souvent confrontées à des problèmes de ressources (financières et humaines) et elles disposent de capacités limitées pour mener des actions de plaidoyer guidées par les données. Dans de nombreuses régions, on observe également un recul de plus en plus prononcé en matière d’égalité de genre, ainsi qu’un rétrécissement de l’espace de la société civile dans son ensemble. À cela s’ajoute l’insuffisance d’investissements dans les processus de collecte et de diffusion de données sur le genre qui soient régulières et de qualité. Ces problèmes affaiblissent l’influence que les mouvements féministes peuvent exercer sur les décideur·euse·s avec des données.  

Equal Measures 2030 (EM2030) œuvre à la résolution d’un certain nombre de ces problèmes, à la fois directement dans le cadre de ses programmes et indirectement par le biais de ses partenariats, de ses actions de plaidoyer, et de ses communications avec les donateurs, les acteurs de l’ONU, les gouvernements et autres acteurs. Ce document passe en revue les éléments factuels qui sous-tendent cette approche et cherche ainsi à établir une compréhension commune et un ensemble de recommandations sur ce sujet pour le partenariat Equal Measures 2030.   

Rapport sur l’Indice du genre dans les ODD 2019

2 mins

Le Rapport mondial 2019 « Tirer parti du pouvoir des données pour l’égalité de genre : Présentation de l’Indice du genre dans les ODD 2019 d’EM2030 », présente l’édition 2019 de notre Indice. C’est l’outil le plus complet actuellement disponible pour explorer la question de l’égalité de genre dans 129 pays (regroupant 95 % de la population féminine du monde), 14 des 17 Objectifs de développement durable (ODD) et 51 des cibles qui y sont liées.

L’étude menée a permis de constater qu’alors qu’il reste à peine 11 ans pour arriver à l’échéance 2030, près de 40 % de la population féminine du monde – soit 1,4 milliard de femmes et de filles – vivent dans des pays où l’égalité de genre est loin d’être une réalité.

Une proportion similaire (soit également 1,4 milliard de personnes) vit dans des pays qui « passent à peine » la barre dans ce domaine. Même les pays les plus performants ont encore du chemin à faire, en particulier sur les questions complexes qui se rapportent au changement climatique, à la budgétisation sexospécifique et aux services publics à la disposition des femmes, leur accès à des postes haut placés, les écarts de rémunération entre hommes et femmes et la violence sexiste. Aucun pays au monde n’a encore atteint « l’étape finale » en matière de l’égalité de genre.

Rapport mondial 2019 – Vue d’ensemble

Section 1 : Avant-propos des partenaires d’Equal Measures 2030 : Le Réseau de développement et de communication des femmes africaines (FEMNET), le Asian-Pacific Resource & Research Centre for Women (ARROW), la Fondation Bill & Melinda Gates, le Comité d’Amérique latine et des Caraïbes pour la défense des droits des femmes (CLADEM), Data2X, la Coalition internationale pour la santé des femmes (IWHC), KPMG, ONE, Plan International, et Women Deliver.   

Section 2 : Principales conclusions de l’Indice du genre dans les ODD de 2019.

Section 3 : Présentation de l’Indice, de l’approche, de ce qui rend cet indice unique et de la façon dont les conclusions doivent être interprétées.

Section 4 : Principales conclusions au niveau mondial, modèles et comparaisons des scores de l’Indice entre et à l’intérieur des différentes régions – Asie et Pacifique, Europe et Amérique du Nord, Amérique latine et Caraïbes, Moyen-Orient et Afrique du Nord, Afrique subsaharienne.

Section 5 : Aperçu des scores de l’Indice au niveau régional et du contexte de l’égalité de genre, et approfondissement thématique sur : 1) les inégalités dans l’éducation des filles ; 2) les femmes aux postes de recherche scientifique et technologique ; 3) la sécurité physique des femmes et des filles ; 4) les obstacles juridiques pour les femmes ; 5) les femmes dans les gouvernements.

Section 6 : Ne laisser personne pour compte : les formes multiples et entrecroisées de discrimination à l’égard des femmes et des filles.

Section 7 : Recommandations pour l’action. 

Annexes : Elles contiennent une description du cadre logique des indicateurs, de la méthodologie et de la conception de l’Indice.

Enquête 2018 Auprès Des Défenseurs·res De L’égalité De Genre

1 min

En 2018, Equal Measures 2030 (EM2030) et l’institut de sondage international Ipsos MORI ont interrogé plus de 600 défenseurs et défenseures de l’égalité de genre pour connaître leurs points de vue sur les progrès accomplis en faveur de l’égalité de genre ainsi que leur opinion sur les sources de données actuelles et sur les questions à privilégier dans l’effort visant à obtenir des données plus accessibles et de meilleure qualité, afin de mieux répondre aux Objectifs de développement durable (ODD) pour les femmes et les filles.

Les résultats de cette enquête montrent que les défenseurs et défenseures de l’égalité de genre ont des points de vue différents selon leur sexe, plus de la moitié des personnes interrogées de sexe masculin (55 %) affirmant que la situation dans leur pays s’est améliorée, contre seulement un tiers des personnes interrogées de sexe féminin (33 %).

Principales conclusions de l’enquête :

  • Une écrasante proportion, à savoir 91 % des personnes interrogées, estime que la collecte de données sur les problèmes qui affectent les femmes et les filles n’est pas une priorité pour leur gouvernement.
  • Une très forte majorité également (89 %) affirme que la réalisation des ODD pour les femmes et les filles ne sera pas possible sans les données adéquates.
  • Près de la moitié des personnes interrogées, 49 %, estime qu’il n’y a eu aucune amélioration ni aucune aggravation dans le domaine de l’égalité de genre, et que la situation est restée plutôt stable au cours des cinq dernières années.
  • À la question de savoir ce qui les aiderait à utiliser plus efficacement les données et les éléments factuels pour promouvoir l’égalité de genre, 70 % des personnes interrogées en 2018 ont déclaré qu’elles avaient besoin d’une meilleure connaissance des données existantes et de savoir où les trouver.

Rapport mondial 2018

2 mins

Rapport mondial 2018 : Le changement, guidé par les données

Vous êtes toutes et tous invité·e·s à lire le rapport mondial 2018 d’Equal Measures 2030. Il lance notre initiative pilote Indice du genre dans les ODD, un outil qui rend compte des progrès réalisés en faveur des femmes et des filles et qui évalue si le monde est sur la bonne voie pour atteindre l’égalité de genre d’ici 2030. L’Indice du genre dans les ODD y est présenté en détail, ainsi que son utilité pour établir des comparaisons entre pays, outre des analyses approfondies ; il sert aussi à prendre le pouls de l’égalité de genre à travers l’ensemble des Objectifs de développement durable (ODD).

  • C’est dans la section 2 qu’est présenté l’Indice du genre dans les ODD, la mesure globale la plus complète des progrès accomplis vers l’égalité de genre à ce jour, en lien avec les ODD. Y sont expliquées les raisons pour lesquelles un tel Indice couvrant toute l’étendue de la question est indispensable. Sont expliquées également les phases de conception et d’élaboration de l’Indice, le tout guidé par les besoins en données de celles et ceux qui travaillent en première ligne dans la recherche de l’égalité de genre.
  • La section 3 présente une analyse globale des résultats de l’Indice du genre dans les ODD dans nos six pays cibles – la Colombie, le Salvador, l’Inde, l’Indonésie, le Kenya et le Sénégal – renforçant son utilité pour permettre la comparaison entre pays.
  • Il est indiqué, dans la section 4, de quelle façon l’Indice peut être utilisé  pour approfondir la connaissance des situations nationales, en présentant le profil de chaque pays, accompagné de récits vécus et de précisions sur le travail des partenaires nationaux.
  • Les conclusions ainsi que les prochaines étapes pour le partenariat Equal Measures 2030 paraissent dans la section 5. Les annexes suivent, fournissant des détails complets sur le cadre et les indicateurs de l’Indice du genre dans les ODD, les questions critiques « en suspens » et notre méthodologie.
  • Les annexes contiennent des informations importantes sur la conception et la justification de l’Indice. L’annexe 3, en particulier, montre l’Indice à l’œuvre pour 12 des 17 ODD. Enfin, dans l’annexe 4, sont examinés de plus près les aspects, notamment ceux liés aux politiques, qui font encore défaut dans le tableau des données mondiales, mais qui sont d’une importance capitale pour les femmes et les filles.

Rapport 2017 Relatif Aux Décideurs·ses Politiques

1 min

Décideurs·ses politiques et égalité de genre : ce qu’ils savent et comment

Il est essentiel de comprendre les points de vue des décideurs·ses politiques en matière d’égalité de genre – et en quoi ces opinions sont fondées sur des données et des éléments probants – pour appréhender les domaines dans lesquels des changements sont requis, afin de pouvoir garder le cap et atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) pour les filles et les femmes d’ici 2030.

Le fait est que, pour véritablement nous rapprocher et atteindre les ODD, il est crucial que les autorités politiques des 193 pays qui ont adhéré au Programme des Nations Unies à l’horizon 2030 mettent en place les lois, les politiques et les financements nécessaires pour agir sur le terrain.

Cette enquête, menée auprès de 109 décideurs·ses dans cinq pays (Indonésie, Inde, Kenya, Sénégal et Colombie), a visé à mettre en lumière :

  • La façon dont les décideurs·ses perçoivent les progrès réalisés dans le domaine de l’égalité de genre dans leurs pays.
  • Ce qui doit changer fondamentalement pour améliorer l’égalité de genre.
  • Les données et les éléments factuels et probants sur lesquels ils s’appuient pour prendre leurs décisions.
  • Leur connaissance et compréhension des énormes défis auxquels sont confrontées les femmes et filles dans leur pays.

Les résultats de l’enquête soulèvent des inquiétudes quant à la question de savoir si les décideurs·ses sont suffisamment équipé·e·s et utilisent à bon escient les informations de base nécessaires pour mener des actions vers les cibles ambitieuses relatives à l’égalité de genre, fixées dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD).