Question : Lois et politiques discriminatoires

Pertinence et approches de mesure prometteuses :

L’ODD 10 souligne l’intersectionnalité des inégalités, qui implique d’évaluer la mesure dans laquelle les lois sont discriminatoires sur la base de l’ethnicité, de la religion, de la caste, du handicap, de l’orientation sexuelle et de nombreuses autres dimensions. Les lois et politiques discriminatoires accentuent les inégalités de genre existantes. Au Myanmar, par exemple, les lois qui interdisent les mariages interconfessionnels privent les femmes de la minorité ethnique rohingya de leurs droits et les empêchent d’obtenir des documents juridiques, d’hériter de biens ou de demander le divorce ou la garde des enfants.

Une nouvelle approche de mesure prometteuse pour le suivi de l’élimination des discriminations à l’égard des filles et des femmes a été élaborée par un consortium comprenant ONU Femmes, l’indice Institutions sociales et égalité femme-homme (ISE) et l’initiative Les femmes, l’Entreprise et le Droit, en vue de son utilisation dans le cadre du suivi officiel de l’ODD 5.1.1. Cette approche s’appuie sur un questionnaire comprenant 45 questions fermées dans quatre domaines : cadres juridiques généraux et sphère publique, violences à l’égard des femmes, emploi et avantages économiques, mariage et famille. Un score composite sera calculé pour chaque domaine. Ces scores traduiront les progrès réalisés en matière de lutte contre les discriminations et d’égalité de genre. Les premiers résultats ont été validés à partir de sources existantes et les gouvernements nationaux proposeront des indicateurs à l’avenir.

Question : Perceptions des discriminations ou du harcèlement (par genre)

Pertinence et approches de mesure prometteuses :

Les expériences subjectives de discrimination et de préjugés peuvent empêcher les femmes de jouir de leurs droits et nuire à leur productivité. Une étude de Pew Research, par exemple, a constaté que « les femmes sont environ 3 fois plus susceptibles que les hommes (19 % contre 7 %) de dire que leur genre a compliqué leur réussite professionnelle ».

Le World Justice Project mesure l’adhésion à l’État de droit dans 113 pays sur la base de plus de 110 000 enquêtes auprès des ménages et de 3 000 enquêtes auprès d’experts. L’organisation établit, à partir de cette vaste quantité de données, un Indice sur l’État de droit qui mesure la performance de huit facteurs, dont l’un est la protection des droits fondamentaux de la personne, fermement établis par la Déclaration Universelle et étroitement liés à l’état de droit.