Question : Insuffisance pondérale à la naissance

Pertinence et approches de mesure prometteuses :

Les inégalités de genre ont une incidence sur l’insuffisance pondérale à la naissance, qui témoigne d’une sous-alimentation dans l’utérus. Des données recueillies en Inde indiquent que les enfants présentant une insuffisance pondérale à la naissance sont le plus souvent nés de mères n’ayant aucun pouvoir de décision en matière d’alimentation.

Les données relatives à l’insuffisance pondérale à la naissance, qui peuvent être utilisées comme indicateur de la nutrition des femmes pendant la grossesse, sont particulièrement éparses dans les pays en développement. La Division de la statistique des Nations Unies (UNSD) et l’UNICEF recensent les insuffisances pondérales à la naissance dans le monde entier, en collectant les statistiques communiquées par les pays. Toutefois, de nombreuses naissances ont lieu en dehors des établissements de santé classiques et ne sont souvent pas prises en compte dans les chiffres officiels, ce qui entraîne une sous-estimation. Selon l’UNICEF, près de la moitié des nourrissons dans le monde ne seraient pas pesés à la naissance. Un outil de suivi en ligne élaboré par l’OMS, vise à améliorer les mesures de l’insuffisance pondérale à la naissance afin d’aider les pays à fixer des objectifs pour atteindre les ODD et à suivre leurs progrès.

Question : Insécurité alimentaire (ventilée par genre)

Pertinence et approches de mesure prometteuses :

Les disparités de genre concernant les personnes exposées à l’insécurité alimentaire sont plus défavorables aux femmes qu’aux hommes dans davantage de pays. Au Pakistan, par exemple, l’insécurité alimentaire chez les femmes est de 11 points de pourcentage plus élevée que chez les hommes. L’échelle de mesure de l’insécurité alimentaire vécue, une mesure de la gravité de l’insécurité alimentaire basée sur les réponses des personnes à des questions d’enquête simples, a été élaborée dans le cadre du projet « Voices of the Hungry » (Voix de ceux qui souffrent de la faim) de la FAO. Cette échelle a été appliquée dans l’enquête mondiale Gallup World Poll® et peut mesurer l’insécurité alimentaire au niveau individuel, ce qui permet de ventiler les résultats de manière pertinente par genre.

Question : Revenu moyen des petits producteurs alimentaires (par genre)

Pertinence et approches de mesure prometteuses :

On estime que 500 millions de ménages dans le monde dépendent de l’agriculture à petite échelle. Toutefois, les agriculteurs et agricultrices n’ont pas le même accès aux intrants agricoles et ont des rendements et des revenus inégaux. En Afrique, par exemple, les femmes représentent près de la moitié de la main-d’œuvre agricole, mais leur productivité est inférieure à celle des hommes. Elles sont souvent confrontées à des obstacles plus importants pour accéder aux ressources agricoles, aux banques, au crédit et aux marchés, ainsi que pour posséder et contrôler des terres.

L’African Smallholder Farmers Group (ASFG) (groupe des petits exploitants agricoles africains) collecte des données régionales sur les facteurs qui affectent la capacité des petits exploitants agricoles à améliorer leur productivité et à accéder aux marchés. Les Smallholder Diaries (journaux des petits exploitants) gérés par le Groupe consultatif d’assistance aux plus pauvres (CGAP) visent à établir un lien entre l’élaboration des politiques agricoles et les défis auxquels sont confrontés les petits exploitants agricoles en recueillant des données à partir d’entretiens menés toutes les deux semaines, générant environ 500 000 points de données sur la vie des familles de petits exploitants agricoles.